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Management et Burnout : pourquoi est-ce si difficile de prendre soin de ses équipes ?

Article didactique 2

Management et Burnout : pourquoi est-ce si difficile de prendre soin de ses équipes ?

Bizarrement, dans le thème Management et Burnout, cette expression « prendre soin de ses équipes », évoque pour moi une double contradiction quant à notre conception moderne et occidentale d’envisager le rapport à l’autre, notamment dans le milieu professionnel…

D’abord parce qu’étymologiquement, « prendre soin de » concernait le thérapeuein, c’est-à-dire le thérapeute, mais dans le sens écuyer ou serviteur, qui prenait soin de son guerrier.

Aujourd’hui, le terme thérapeute est à manier avec des pincettes, puisqu’il est strictement réservé au corps médical.

De là à ne pas se sentir légitime « à prendre soin de », c’est une hypothèse que je pose, plus qu’une interprétation… (bien qu’on voit aujourd’hui le problème ressurgir avec les homéopathes, ostéopathes, naturopathes, acupuncteurs et autres thérapeutes alternatifs).

Et aussi parce la qualité de vie au travail est encore, pour une majorité d’entre-nous, un concept difficile à assumer.
Comme s’il y avait une culpabilité ou une contradiction à lier travail et bien-être.
Et pourtant, s'il y a une explosion de symptomes, c'est bien qu'il y a un intérêt à lier management et burnout...pour inverser le processus, prendre conscience de l'intérêt de prendre soin de ses équipes...et le faire !

Là aussi, c’est une hypothèse que je pose, par rapport à notre inconscient collectif :
Au moyen-âge, pour désigner le « travail », 2 mots étaient usités :
- L’ouvrage pour les artisans, dans le sens œuvre, ou chef-d’œuvre pour les compagnons du devoir, ou les artistes…avec une valeur exacerbée pour l’excellence et l’amour du travail bien fait.
- Le labeur pour les paysans, dans le sens labour, labourer…effort récompensé par les récoltes.

Le mot travail, qui est venu remplacer ces 2 termes plutôt positifs, avait une certaine connotation particulière, puisque le tripalium était l’instrument de torture du bourreau…

Certains font le lien avec l’époque obscurantiste, où la notion de plaisir, donc de péché originel, n’avait pas sa place dans le fonctionnement de la société. Une « bigoterie » qu’il est difficile de juger quelques siècles après, mais qui s’est ancrée dans ce qui est encore connoté comme la valeur travail...A l'opposé d'une attitude pour prendre soin de ses équipes, explication principale pour faire le lien entre Management et Burnout.

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont u as été tiré, car tu es fait de poussière, et tu retourneras à la poussière. (Genèse 19.3)

Le sérieux, la rigueur, l’excellence, la responsabilité, le devoir, n’empêchent toutefois pas le plaisir, la motivation, le fun…et donc faire le choix positif d'une nouvelle attitude sur management et burnout.

« Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie », Confucius

C’est plutôt ce lien que la Respirologie propose de faire, dans une nouvelle manière de prendre soin de soi déjà, pour aussi mieux prendre soin de ses équipes.

Pour aller plus loin dans la lecture, lisez notre article :
« Respirologie, management et burnout, Être, ou ne pas être inspiré »…
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