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La RESPIROLOGIE, pour transformer le stress en motivation, management et prévention du Burnout

Article didactique

C'est un article commandé par ACTIF Formation pour sa revue spécialisée les cahiers de l'ACTIF.

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Le thème de ce numéro spécial été 2022, des cahiers de l'ACTIF, est : "comment prendre soin de ses équipes" ?

Dans une période où l'on assiste à une explosion du Burnout, et à de nombreux dysfonctionnements coté management, j'ai proposé une lecture de ces sujets là par le biais d'une technique que j'affectionne particulièrement par sa pertinence holistique :

La RESPIROLOGIE, pour transformer le stress en motivation, management et prévention du Burnout

Bonne lecture et à vous lire dans vos commentaires.

LA RESPIROLOGIE
Pour transformer le stress en motivation

Prendre soin de ses équipes : vœu pieux ou vraie adhésion, en conscience, pour ceux qui ont à gérer des salariés ?

Dans mes interventions de formations, je suis régulièrement confronté à cette problématique : directement, pour des actions de cohésion d’équipe, de gestion du stress, de motivation ; indirectement, pour des problèmes de pérennisation d’activités de soutiens, ou d’arrêts de travail (TMS).

Le constat que je fais très souvent, et qui reste empirique, c’est une vraie difficulté à intégrer ce concept, « prendre soin de ses équipes », comme avec un arrière-goût de culpabilité.

Sans grande surprise d’ailleurs, pour y avoir été confronté dans un autre secteur, celui de la formation des enseignants : très peu de cursus prévoient concrètement un enseignement à la pédagogie, ce qui pourtant ne s’improvise pas, et reste l’essence de ces métiers.

Loin de l’incantation, et hormis pour quelques surdoués du leadership, « prendre soin de ses équipes », la communication, la connaissance des autres et de soi… ça s’apprend.


INTRODUCTION

Étrangement, les premiers travaux sur le burnout apparaissent dans le milieu de la relation d’aide. Étrangement aussi, un des secteurs les plus touchés, aujourd’hui, par ce syndrome est celui du médico-social, là où pourtant les termes bienveillance, empathie et compassion sont partie intégrante du vocabulaire professionnel.

On sait, en effet, qu’en France, près de la moitié des absences dans l’entreprise sont dues à une mauvaise qualité de vie au travail, et que 81 % des salariés mettent le bien-être au travail au premier rang de leurs attentes. Or, 50 % des salariés ne se sentent pas consultés pour les prises de décision, et 42 % ressentent un manque d’estime et de respect au regard des efforts consentis .

En ce qui concerne les TMS (troubles musculo-squelettiques), les causes d’arrêts de travail sont :
- Pour 50 % liées au manque d’activité physique,
- Et pour 50 %... au stress .

Le constat est clair : pour prévenir et gérer les risques professionnels, il est incontournable de prendre en compte la dimension humaine, avec, entre autres, ses composantes émotionnelles, corporelles, relationnelles et mentales.

Or, il est peu fréquent, dans nos institutions, d’avoir ce type d’habitus. Pour preuve, l’explosion des chiffres de ces dernières années et son amplification durant la crise du Covid.

Pourtant plusieurs textes de loi sont venus récemment étayer la prévention des risques psychosociaux en insistant sur la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), avec comme bénéfices indiscutables :
- La fidélisation des professionnels,
- La réduction de l’absentéisme,
- La meilleure motivation.

A partir d’observations sur les freins du bien-être au travail, nous observerons comment y être plus inspiré, puis les repères observables de prévention, pour en arriver aux bénéfices que permettraient la Respirologie.


I - POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE DE PRENDRE SOIN DE SES ÉQUIPES ?

Bizarrement, cette expression évoque pour moi une double contradiction, quant à notre conception moderne et occidentale d’envisager le rapport à l’autre, notamment dans le milieu professionnel…

D’abord, parce qu’étymologiquement, « celui qui prend soin de » était le thérapeuein, c’est-à-dire le thérapeute, mais dans le sens écuyer ou serviteur, qui prenait soin de son guerrier.

Aujourd’hui, le terme thérapeute est à manier avec des pincettes, puisqu’il est strictement réservé au corps médical.

De là à ne pas se sentir légitime pour « prendre soin de », c’est une hypothèse que je pose, plus qu’une interprétation… (bien qu’on voie aujourd’hui le problème ressurgir avec les homéopathes, ostéopathes, naturopathes, acupuncteurs et autres thérapeutes alternatifs).

Et aussi parce la qualité de vie au travail est encore, pour une majorité d’entre-nous, un concept difficile à assumer. Comme s’il y avait une culpabilité ou une contradiction à lier travail et bien-être.

Là aussi, c’est une hypothèse que je pose, par rapport à notre inconscient collectif.
Au moyen-âge, pour désigner le « travail », 2 mots étaient usités.
- L’ouvrage, pour les artisans, dans le sens œuvre, ou chef-d’œuvre pour les compagnons du devoir, ou les artistes… avec une valeur exacerbée pour l’excellence et l’amour du travail bien fait.
- Le labeur, pour les paysans, dans le sens labour, labourer… effort récompensé par les récoltes.

Le mot travail, qui est venu remplacer ces 2 termes plutôt positifs, avait une certaine connotation particulière, puisque le tripalium était l’instrument de torture du bourreau. Certains font le lien avec l’époque obscurantiste, où la notion de plaisir, donc de péché originel, n’avait pas sa place dans le fonctionnement de la société. Une « bigoterie » qu’il est difficile de juger quelques siècles après, mais qui s’est ancrée dans ce qui est encore connoté comme la valeur travail.

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été tiré, car tu es fait de poussière, et tu retourneras à la poussière.  » (Genèse 19.3)

Le sérieux, la rigueur, l’excellence, la responsabilité, le devoir, n’empêchent toutefois pas le plaisir, la motivation, le fun.

« Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie », disait Confucius.

C’est plutôt ce lien que la Respirologie propose de faire.

II – ÊTRE OU NE PAS ÊTRE INSPIRÉ…

Être à bout de souffle, en avoir le souffle coupé, soupirer, manquer d’air, trouver l’ambiance irrespirable, retenir sa respiration, prendre un bol d’air, donner de l’oxygène, avoir besoin de souffler, ou chercher son second souffle… jusqu’à rendre son dernier soupir…
Épuisant non ?

En tous cas, voilà quelques-unes des expressions qui en disent long sur les signes d’alerte que nous envoie le corps, et les liens entre notre façon de respirer et les situations que nous traversons, voire que nous subissons.

Et lorsque nous ne les repérons pas ou que nous ne les prenons pas suffisamment en compte, ces signes se multiplient et reviennent de plus en plus fort, se transformant en désagréments jusqu’à la pathologie, selon le schéma des approches holistiques (ayurveda, médecine chinoise, bio décodage, ostéopathie…).

Il en va de même pour les risques professionnels, Burn Out, TMS… le risque devient majeur, parce que malgré les signes qui sont là, on les ignore, ou on ne sait pas qu’en faire...

Le burnout (syndrome d’épuisement professionnel) se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental, qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel.
Ceci, comme un processus de dégradation du rapport au travail à travers trois dimensions successives :
- L’épuisement émotionnel,
- Le cynisme vis-à-vis du travail ou sa dépersonnalisation (déshumanisation, indifférence),
- La diminution de l’accomplissement personnel au travail ou réduction de l’efficacité professionnelle.

Une des solutions pour observer ces signes, mieux se reconnecter à soi, puis aux autres, repérer l’impact des situations, gérer la pression, pourrait être la Respirologie.

Que vous soyez dans le management ou la relation d’aide, le soin ou l’éducatif, c’est une technique transversale, naturelle et simple pour se reconnecter à soi, aux autres, prendre du recul face aux situations, et donc mieux gérer les effets du stress.

III - LA RESPIRATION, PARTIE VISIBLE DE NOTRE ICEBERG

La respiration est un révélateur fiable de notre état du moment, corporel, émotionnel, relationnel et mental.

On peut donc déjà l’utiliser comme un élément de diagnostic instantané, et repérer les fameux signes envoyés par le corps…

Mais au-delà, on peut aussi l’utiliser comme un moyen puissant d’agir rapidement sur la gestion du stress : situations de crise, agressions, prises de décisions, anxiété, ruminations, confiance en soi, motivation, positivisme, efficacité…

Inspirée des techniques traditionnelles (yoga, bouddhisme), enrichie par les neurosciences et par les techniques de préparation physique ou mentale, la Respirologie est aussi un outil efficace pour différentes problématiques : respiratoires, cardiaques, articulaires, insomnies, stress…

Elle trouve naturellement des applications dans les domaines du management, de la pédagogie, de la thérapie ou tout simplement du développement personnel.
Dans la respiration, les 2 phases principales sont régies, biologiquement par le système nerveux.

- L’inspiration, est sous le contrôle du système sympathique, celui qui « prépare le corps à l’action » et tient un rôle d’alarme et de protection, augmentation de la pression artérielle, vasoconstriction, dilatation de la pupille… avec deux principaux médiateurs chimiques, l’adrénaline et la noradrénaline. On peut évoquer là le fait de faire face, d’agir, d’être efficace, de s’exprimer, y compris dans des situations de vie quotidienne ou de travail.
C’est une phase utile, propice, et salvatrice comme on le verra dans le mécanisme du stress, pour trouver la solution et retrouver son équilibre, et dont on peut vite devenir addict, à l’exemple des sports extrêmes, ou dans le surinvestissement au travail.

- L’expiration quant à elle, est sous contrôle du système parasympathique.
Celui-ci contrôle les activités involontaires des organes, des glandes, des vaisseaux sanguins. Il permet d’alimenter et de régénérer l’organisme.
Il est associé aux réactions de calme et d’apaisement, et chargé du retour à l’équilibre, à « l’homéostasie », par les fameuses endorphines.
Dans la respiration, cela correspond à la phase expiratoire, donc au besoin de souffler, lâcher-prise, se détendre…

Ces 2 phases de la respiration sont censées se retrouver régulièrement en équilibre, sans que l’une prenne le pas sur l’autre, en tous cas pas sur le long terme. C’est là que tout se joue.

Concrètement, une respiration thoracique haute, localisée sous les clavicules, accompagnée parfois d’un mouvement des épaules, est un signe de stress qui perdure. L’observation peut aussi montrer une expiration plus courte que l’inspiration, ce qui viendra confirmer l’hypothèse d’une respiration de stress.
Un critère supplémentaire est aussi la respiration abdominale (avec le ventre). Le mouvement du ventre durant la respiration est souvent inexistant, voire présent, mais inversé : il devrait gonfler à l’inspiration et rentrer à l’expiration…

IV – LES 4 ENJEUX DE LA RESPIROLOGIE

Notre adaptation ou notre désadaptation à notre environnement, fût-il celui du travail, répondent à des mécanismes complexes bien identifiés aujourd’hui par les neurosciences.

Une compréhension plus simple est la théorie de Mac Lean qui schématise notre comportement à 3 niveaux.
- Perceptions corporelles : ce que nous vivons, essentiellement par nos 5 sens et de manière neutre (archaïque)…

- Ressentis émotionnels : c’est la coloration affective que nous allons donner aux évènements, subjective, puisqu’en rapport avec notre vécu, et nos propres ancrages émotionnels…

- Représentation symbolique : par notre façon singulière de penser, notre lecture de l’événement, l’interprétation par rapport à notre propre principe de valeurs.

Ce schéma est pratique, car il permet de mieux appréhender notre fonctionnement, ou celui des autres, d’avoir une grille de lecture du comportement, notamment dans la prévention ou la gestion des risques professionnels, voire la gestion du stress.

L’intérêt de la Respirologie est qu’elle englobe ces différentes facettes de notre comportement. En ce sens, elle est un outil bien utile pour observer dans un premier temps et agir sur ce qui aura été observé. Bien qu’arbitraire dans cette présentation, où le comportement est découpé en différentes phases, la méthode s’appuie sur
4 enjeux essentiels et incontournables de la respiration qui illustrent et démontrent l’intérêt d’une approche multidimensionnelle.

- Enjeu mécanique, notre posture au travail : notre respiration a un impact direct sur le système musculo-squelettiques, fascia, muscles profonds (et respiratoires), et sur notre état de tensions et de raideurs (tonus) en fonction des circonstances…

- Enjeu physiologique, notre vitalité au travail : notre respiration a aussi un impact sur nos besoins quantitatifs et qualitatifs en énergie, la régulation de notre milieu interne (acidose, hormones du stress, toxines) et sur notre Seuil d’Essoufflement.

- Enjeu émotionnel, notre sérénité au travail : la respiration est aussi en lien avec notre manière de gérer nos émotions, comme révélateur, mais aussi pour éviter les blocages, les ruminations, les vibrations négatives, la somatisation.

- Enjeu mental, notre positivisme au travail : en nous reconnectant à nous-mêmes ici et maintenant par la respiration, ou en prenant conscience de nos capacités, il est possible mettre de la distance avec une situation, de lui donner un sens plus propice, pour transformer les pensées négatives, en stratégie de réussite et de mieux-être.


1. ENJEU MECANIQUE : POSTURE

Moins connue que la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire est un bon indicateur de notre état d’équilibre.
En moyenne et au repos, un adulte respire 15 fois par minute, soit une respiration (inspiration expiration) toutes les 4 secondes. Plus aléatoire pour s’évaluer soi-même (on peut difficilement contrôler sa fréquence cardiaque, alors qu’on peut ralentir volontairement sa respiration sur un autotest), cet indicateur en dit long sur notre état du moment.

Une personne détendue, entraînée, ou pratiquante de ce type d’activité, sera largement en deçà, 12, voire 8 respirations par minute, parfois moins. Une personne en stress dépassera largement les 20 à 25 respirations par minute.

On pourra aussi observer les irrégularités de la respiration, les pauses, les accélérations, les inspirations longues et les expirations courtes (plus rarement l’inverse, sauf pour ceux qui ne sont pas « inspirés »), les amplitudes et leur localisation, généralement sous-clavières, thoraciques ou plus rarement ventrales…

En dehors de pathologies particulières, ces points de repère indiquent un excès de tonus (raideurs, rétractions) dans les muscles profonds et respiratoires, principalement le diaphragme thoracique, le transverse, le périnée, avec des impacts directs sur les muscles profonds posturaux, le psoas-iliaque, le fessier piriforme (proche du nerf sciatique), les spinaux (muscles érecteurs du rachis).

Sans rentrer dans un cours d’anatomie, on comprend aisément l’intérêt de cet indicateur, comme un premier signal d’alerte de notre façon corporelle de réagir à une situation, un environnement, surtout si cela se répète ou devient une habitude.
L’intérêt est aussi le lien, plus que symbolique avec la « posture ».

Posture professionnelle, attitude, dans le sens statut corporel… car, très directement, une fréquence respiratoire de repos élevée, par la rétraction des muscles respiratoires, aura un impact direct sur nos courbures vertébrales, dos rond, replié sur soi, nuque et lombaires en cambrures excessives…

Courber l’échine, se refermer sur soi, entrer dans sa coquille… Le langage corporel en dit long sur notre façon de réagir (ou pas) aux évènements… Dans ce lien entre notre « mauvaise posture » et une fréquence respiratoire élevée, les exercices de Respirologie sont d’une efficacité et d’une rapidité flagrantes, on parle de Reprogrammation d’une Respiration Économique (RRE).

Comme en préparation physique, il s’agit d’exercices adaptables à chacun et adaptables à la forme du moment, permettant d’agir sur les différentes propriétés du muscle : sa puissance, son endurance et sa souplesse…

Respiration triangulaire
- 5 secondes d’inspiration
- 5 secondes de suspension (poumons pleins)
- 10 secondes d’expiration…
C’est un exercice simple, à répéter 6 ou 10 fois, voire plus, selon l’envie.
Dans cet exercice, un cycle respiratoire va durer 20 secondes (5 +5 +10), au lieu de 4 secondes, soit une fréquence respiratoire de 3/min… au lieu de 15, 20 ou plus…

L’effet est flagrant immédiatement après. La fréquence respiratoire de repos s’abaisse, on peut passer facilement de 15 à 12 Respirations Par Minute (RPM), voire, pour les plus stressés, de 25 à 15. La respiration ralentit et devient plus efficace, la détente est plus présente, l’impact sur le relâchement des muscles respiratoires est palpable.
Bien sûr pour que les effets persistent, il est utile de pratiquer cet exercice régulièrement, 2 à 3 fois par semaine, pendant quelques semaines.

L’important est aussi de l’adapter au jour le jour, en respectant le timing :
- durée de l’inspiration = durée de la suspension,
- durée de l’inspiration + durée de la suspension = durée de l’expiration,
ce qui peut donner : 3-3-6 ou 4-4-8 ou 7-7-14 ou 5-5-10 ou 10-10-20 ou 15-15-30, etc.

L’autre intérêt est de se connecter à soi, sentir et observer son corps pour mieux repérer ce qui nous impacte, ce qui est acceptable et dans quelle limite. Prendre en compte ces signaux, c’est anticiper pour agir dans le sens de ce qui est équilibré et juste, pour nous et pour les autres.

2. ENJEU PHYSIOLOGIQUE : VITALITE

Un autre indicateur du bien-être au travail est celui de seuil d’essoufflement. Conventionnellement défini comme « seuil ventilatoire », on en distingue 2 :
- celui dans lequel on reste actif sans être essoufflé
- celui à partir duquel l’essoufflement survient (ce qui est normalement le cas lors d’un effort intense ou prolongé, mais qui peut aussi survenir lorsqu’on « manque d’air », même au repos !).

Ces 2 seuils sont techniquement très utiles pour l’entraînement des sportifs, mais aussi pour la réadaptation à l’effort chez les sédentaires, voire les pathologies chroniques (cardiaques, circulatoires, ostéoarticulaires…). Ils le sont aussi pour chacun d’entre nous pour ne pas être en acidose, ce qui passe souvent inaperçu dans la vie de tous les jours, et être au quotidien en pleine vitalité.

Ce qui va impacter cette capacité à l’essoufflement, déjà du point de vue physiologique, c’est notre capacité à oxygéner notre milieu interne : éliminer les toxines, évacuer notre gaz carbonique, gérer nos flux hormonaux, l’adrénaline, ou le cortisol par exemple (hormone du stress de longue durée).

Autrement dit, notre capacité à bien nous oxygéner va :
- D’une part, nous permettre de nettoyer notre milieu interne, d’éliminer plus qualitativement tous nos déchets, issus de notre activité quotidienne, la fatigue physique et mentale, la léthargie, la somnolence, le stress…
- D’autre part, améliorer notre capacité à synthétiser un carburant essentiel et naturel pour être efficace et en forme, l’ATP, une molécule bien connue des sportifs (Adénosine Tri Phosphate), dont les stocks dans l’organisme sont limités, mais que nous pouvons synthétiser aussi, grâce à l’oxygène, par nos réserves en sucres et en graisses…

On parle là de l’intérêt d’une activité physique régulière (notamment cardio-respiratoire, vélo, marche, natation), volontaire et motivante, mais où la Respirologie aura aussi son importance pour la rendre qualitative, et maintenir notre métabolisme de base (puissance de notre moteur) à un niveau correct… environ 2500 calories/jour pour un adulte sédentaire.

3. ENJEU EMOTIONNEL : SERENITE

À l’instar de nos réflexes archaïques qui nous font réagir, nos émotions ont aussi un rôle crucial, la survie, l’équilibre, la sérénité…
D’ailleurs, étymologiquement, le mot émotion prend sa racine dans le latin Movere, mettre en mouvement, aller vers…
Peur, joie, tristesse, colère, dégoût, pour citer ces 5 émotions primaires, selon une des approches les plus répandues, ont chacune pour mission de créer du mouvement pour aller vers…

On peut vivre une période de tristesse, mais pour mieux retrouver la joie, on peut être dans la peur, mais pour retrouver la réassurance, on peut être dégoûté, pour éviter l’empoisonnement, on peut être dans la colère, et retrouver la paix…
Du coup, contrairement à certaines idées reçues, il n’y a pas d’émotions négatives. L’émotion doit nous permettre d’agir, de mettre du mouvement, d’exprimer, pour retrouver l’homéostasie.

Ce qui est négatif est de rester enkysté dans un état émotionnel, être craintif, ou dans la colère permanente, porter la tristesse sur son visage, ou le poids du monde sur ses épaules… Ces enkystements sont très repérables dans notre façon de respirer, et toujours sur ce même schéma de l’inspiration en lien avec le danger et l’expiration en lien avec l’apaisement.

Dans la Respirologie, différents exercices vont permettre de redonner de l’assurance, de la distance par rapport à une situation chargée d’affects…

Un des plus spectaculaires, quand j’en ai la possibilité, est le travail avec l’eau. Une douche, un bol, une piscine, ou même la nage avec les dauphins qu’il m’arrive d’organiser dans mes stages « Incentive »…
Mais restons sur un cas courant, en piscine. Il s’agit d’un exercice d’apnée « poumons vides ».

Bien sûr, cet exercice est amené très progressivement et validé par les participants, mais c’est un exemple flagrant des liens entre respiration et émotions, et transférables à des situations plus courantes, au quotidien.

L’exercice consiste souffler au maximum pour « vider ses poumons ». C’est déjà une étape forte pour certains. La baisse de pression alvéolaire est un signal au cerveau pour reprendre, de manière réflexe, une inspiration.

Puis, on propose, à la suite de cette expiration tenue, de s’immerger (sous l’eau) et d’observer ses réactions… ce qu’on appelle une apnée « poumons vides ».

Après quelques essais, on réalise que c’est faisable, et même agréable, 5 puis 10 secondes, parfois 20 et même 30 secondes. Le sentiment de dépassement de soi, de détente, prennent la place de la peur, de la crainte qui étaient les premières appréhensions, et cela peut même perdurer.

4. ENJEU MENTAL : POSITIVISME

Identité, valeurs, statut, réalisation de soi, croyances, imaginaire, conceptualisation. L’homo sapiens sapiens a cette capacité à l’abstraction, à la fonction symbolique, qui lui a permis cette fabuleuse évolution au travers des âges, face à un environnement hostile, et dans une hiérarchie phylogénétique au départ peu favorable.

Notre différence, toujours en lien avec la mise en mouvement, c’est ce besoin de réalisation (physique et symbolique), ce besoin de donner du sens à nos actes, et, aujourd’hui encore, au travail : voir ce qui a été réalisé, connaître les valeurs qui sont les nôtres, puis être en accord avec celles-ci, accéder à un statut, une identité, coûte que coûte.

C’est d’ailleurs en jouant sur ces besoins-là que les recruteurs du Jihad ont été capables de convertir, à distance, par le web, des adolescents issus à 80 % de familles athées ! Y compris par l’accès à une identité « négative »…

Alors, pourquoi pas un management qui valorise, gratifie, délègue, motive, exige aussi, parce qu’un travail c’est aussi une identité, un statut, un engagement ?
Le revers de la médaille est aussi, quelquefois, nos extrapolations, nos interprétations, notre façon de perdre contact avec nous-mêmes, avec la réalité.
Bien souvent, notre façon de penser les choses, de les croire, a un impact direct sur notre comportement, nous fait agir différemment, alors que ce qui se passe n’est pas vraiment réel, c’est de l’imaginaire ou du virtuel.

La Respirologie permet ce réajustement

Déjà par le questionnement sur la symbolique de la respiration, donc la prise de conscience de ce qui se passe ici et maintenant.
Les exercices précédents mettent bien en évidence les perceptions corporelles (amplitudes, mouvements, relâchement…) pour la respiration triangulaire, et une forme de gestion émotionnelle pour l’apnée poumons vides (appréhension, crainte, réflexe de survie, puis dépassement, contrôle et plaisir de réussir…).
Mais ils permettent aussi de conscientiser ce qui se passe, où ça se passe… de relativiser, l’avant, l’après…

Symboliquement et inconsciemment, nous venons à la vie en prenant notre première inspiration, et nous la quittons en rendant notre dernier soupir !
En Respirologie, l’enjeu mental se situe dans cette prise de conscience, ce contrôle que nous pouvons avoir à accepter le souffler complètement, donc de lâcher prise, sans danger !

5. LE DIAFORCE

C’est un exercice encore plus puissant, qui permet cette conscientisation. Dénommé aussi respiration hypopressive ou vacuum, il consiste à vider puissamment et complètement tout son air, jusqu’à rentrer le ventre au maximum (ce qui est la tendance naturelle du diaphragme à l’expiration). Puis on rajoute à cela une « aspiration » du ventre sous les côtes… tout cela en apnée négative, c’est-à-dire sans air, un certain temps !

L’intérêt premier, c’est la technique du « contracté-relâché » pour étirer (forme de stretching postural). Il s’agit ici de redonner de la mobilité aux diaphragmes, thoracique et périnéal, de manière à lâcher les tensions accumulées, et de constater instantanément les effets bénéfiques.

Mais pour y parvenir, cela demande aussi un sacré travail de conscientisation, parce que notre émotionnel se met en vigilance, et notre mental impulse toute une série de questions, de non-acceptations, de refus, de doutes.

Accepter de souffler complètement, c’est accepter d’aller dans l’inconnu, avec le dialogue interne qui va avec ou les questions qu’on exprime quelquefois spontanément. « Que va-t-il se passer si je souffle tout ? Est-ce que je peux rester longtemps sans reprendre ma respiration ? Ça n’est pas possible, je ne vais pas y arriver ».

L’intérêt de cet exercice, c’est donc de conscientiser le discours interne qui se produit avant, notamment en pensées négatives, et qui créent ce que la PNL (Programmation Neuro Linguistique) définit comme nos « croyances limitantes ».

Cela permet de mettre à jour l’inutilité du discours négatif et l’intérêt de préférer des mots positifs aux « non, mais, pas, aïe, houla, impossible… », de faire le choix d’un état d’esprit positif, de préférer le verre à moitié plein à celui à moitié vide, et donc d’ouvrir des possibles plutôt que de se créer des freins. Faire le choix d’un management positif, pour réconcilier le développement de l’humain et la performance au sein de l’entreprise.

CONCLUSION
REMETTRE DE L’HUMAIN DANS LE MANAGEMENT

Pour certains, les quatre enjeux de la Respirologie ne seront pas sans rappeler la hiérarchie des besoins de la pyramide de Maslow, qui illustre une théorie de la motivation.
La Respirologie est un outil de prévention et de gestion des risques psychosociaux dans l’entreprise, qui prend en compte la personne, pour les salariés eux-mêmes, mais aussi pour les managers dont la tâche reste en grande partie la gestion de l’humain.

À ce propos, une question se pose, dans la formation de tous les métiers basés de près ou de loin sur la relation et la communication dans les groupes, enseignement, thérapie, éducatif, management : quid du sur le développement des compétences relationnelles ?
Dans ces quelques exemples, qu’on parle de pédagogie, d’alliance thérapeutique ou de Ressources Humaines, il est à chaque fois question de compétences relationnelles, savoir se mettre en lien, être à l’écoute, en dialogue, en empathie, communiquer, convaincre dans une relation gagnant-gagnant.

Or, ces compétences sont rarement valorisées, et pour ainsi dire pas évaluées ou prises en compte dans la plupart des cursus. Comme si la capacité relationnelle, le leadership, la communication bienveillante étaient des qualités innées ou à développer par l’expérience de terrain.

Bien heureusement, la tendance s’inverse et de plus en plus de cursus commencent à y consacrer un enseignement, sous l’impulsion ou à l’image de certaines entreprises mythiques (toboggan chez Google Zurich, dress code relax chez Apple ou, plus près de nous, GSE Avignon, leader européen de l’immobilier d’entreprise, dont le leitmotiv est « ici on est bien » [le restaurant d’entreprise est le meilleur d’Avignon, salle de relaxation, coaching sportif], etc.).

Annexe I

Le stress
Vous avez dit stress ? Qu’évoque ce mot pour vous ?
Prenez un temps pour penser, ou lister quelques images, sensations ou mots que produit ce mot : stress…

Pour beaucoup d’entre vous, dans cet exercice, le mot « stress » aura plutôt une connotation négative… angoisse, peur, mal-être, anxiété, tristesse, démotivation…
En effet, depuis des années, dans nos pays dits « civilisés », le stress s’est institutionnalisé comme une maladie… Apanage de la modernité…

Un de mes amis, Roger ECHACUAN, chamane attikamek du Québec, poussé par sa femme, universitaire française, avait passé un Master sur son savoir ancestral…
Durant 3 ans, il avait eu beaucoup de mal à le rédiger, car il fallait construire son mémoire à partir d’une « problématique »… principe très difficile à conceptualiser pour ces hommes vrais (en référence à l’excellent roman sur les aborigènes, de Marlo Morgan . Pour eux, le concept de problématique est impalpable… il y a la vie. Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions…

Qu’en est-il du stress ?
Au début de la plupart de mes stages (« sport et adrénaline », « sport et santé », « prévention des TMS », « Respirologie », « aquaphobie », etc.), je demande régulièrement à mes stagiaires qui serait volontaire pour éliminer son stress.

À ceux, nombreux, qui répondent positivement, je demande ensuite comment ils feront pour survivre : s’ils oublient de respirer, s’ils traversent la rue sans vérifier les véhicules qui arrivent, bref, s’ils oublient la petite alerte qui nous permet d’être réactif et bien présent à soi.

Car c’est le vrai rôle du stress : nous maintenir en vie !

Définition du stress
Celle qui a ma préférence est celle du Dr Xavier Maniguet, un des précurseurs, en France, des stages Incentive (motivation et cohésion d’équipe) avec les sports extrêmes dans les années 90, qui pense qu’on peut considérer le stress comme : « la mise en tension d’un organisme pour le soustraire à un stimulus agressant (échapper à un danger), et retrouver son homéostasie ».

Cette définition, simple, mais concrète, recoupe aussi le sens étymologique du stress, « stressus » pour les Latins (ou « stringere »), tendu, étiré… dans le sens de quelque chose qui se tend pour mieux se détendre, à l’image de la corde de l’arc que l’on bande pour mieux lâcher la flèche… ou du ressort qu’on comprime pour mieux libérer son énergie et obtenir un effet, un résultat…

Dans ce sens, le stress est un mécanisme plutôt positif, qui permet la survie, l’adaptation, le retour à un équilibre…
Le stress évoque effectivement une « tension », mais qui est propice à une réaction, pour aller vers… et survivre.

Dans la théorie de Mac Lean, qui est une des grilles de lecture pratique, chacun des niveaux de cerveau a une mission spécifique.

- L’archéocéphale, le cerveau reptilien, celui qui régit notamment notre tonus musculaire, va réagir par réflexes archaïques, fuite, attaque pour conserver un équilibre,

- Le mésencéphale, le cerveau limbique ou affectif, siège de la mémoire et des émotions, crée, lui aussi, du mouvement dans le sens du changement d’état : de la peur à la confiance, de la colère à la paix…

- Le néocéphale, ou cortex, siège de la fonction symbolique, sera lui en quête de sens, de compréhension, voire de croyances…

Dans ces 3 niveaux de fonctionnement, le stress est positif, comme une ressource, une pulsion de vie qui nous permet, par l’ACTION, de retrouver notre équilibre. Or, sur ce principe, que se passe-t-il si le stress ne débouche pas sur du mouvement, si le ressort reste comprimé, ou si la corde de l’arc reste tendue ?

Un des spécialistes mondiaux du stress, Walter Canon, nous fournit un élément de réponse en observant divers types de réponses au stress : les 3 F…

- Fight, c’est-à-dire lutter, faire face… qu’on pourrait même illustrer par s’exprimer, dire les choses… sans pour autant agresser ou être désobligeant. Agir tout simplement, exprimer pour ne pas garder imprimé comme dirait les thérapeutes.
- Flight, c’est-à-dire fuir, quand la lutte n’est pas possible ni homéostasique… là aussi il y a action.
- Freeze, c’est-à-dire être sidéré, c’est l’inhibition de toute action…

Mais une des explications les plus concrètes remonte à la naissance des sciences humaines, au courant de Palo Alto, avec une expérience sur les souris.

Les chercheurs en blouses blanches ont observé ce qui se passe quand les chats chassent les souris. Une fois attrapée, la souris cherche dans un premier temps à s’échapper, ce qui n’est pas pour déplaire au chat, très joueur, qui prend un malin plaisir à en jouer. Rapidement, la souris fait la morte. C’est une attitude de sidération. Le chat surpris ou dépité relâche son attention, et la souris en profite (souvent) pour s’échapper ! Nos chercheurs en blouses blanches ont alors poussé plus loin leurs observations, et constaté qu’une fois réfugiée dans son trou de souris, la rescapée se déchaînait et courait dans tous les sens, non pas pour narguer le chat, mais pour se défaire du trop-plein d’adrénaline !

L’histoire ne s’arrête pas là. Nos chercheurs ont alors poussé le vice en privant la souris de tout mouvement libérateur. Résultat : tumeurs, pathologies diverses, décès… des souris sacrificielles. Comme si le schéma Stress → Action → Homéostasie se transposait en Stress → Inaction → Somatisation ou Stress → Inaction → Burnout

Annexe II

Pourquoi respirer au travail

Stress et blocage du diaphragme : les impacts pathologiques

Rappels

En situation de stress, le système sympathique met l’organisme en état d’alerte et de tonus pour préparer à l’action, notamment dans la respiration… « On retient son souffle » !
Dès la mise en action, l’expiration permet la contraction de la sangle abdominale pour une meilleure efficacité des actions motrices… C’est l’effet positif du stress.

Mais en cas de non-action, par manque de liberté, de délégation, d’excès de contrôle, manque de confiance de la hiérarchie, manque de marge de manœuvre, d’initiative, ou du fait de la sédentarité institutionnelle et de l’éloignement de la culture du corps, le stress devient psycho-émotionnel, inopérant et négatif.

On retient son souffle en permanence, le diaphragme reste constamment en inspiration, et la respiration en permanence thoracique…

- Troubles digestifs
Le diaphragme se tenant trop bas (en inspiration), il comprime l’estomac, entraîne des problèmes gastriques, des spasmes, de l’orifice œsophagien, avec risques de hernie hiatale (sortie d’une partie de l’estomac dans la cage thoracique).

- Insuffisance du retour veineux
Le retour du sang du bas du corps vers le cœur est assuré par l’alternance des contractions et des relâchements du diaphragme. C’est ce qui est appelé la « pompe diaphragmatique ». Lorsque le diaphragme réduit ses mouvements en amplitude, il remplit moins son rôle d’aspiration du sang vers les gros troncs veineux. Ce qui est aussi le cas dans les positions assises prolongées au bureau, en réunion, ou de piétinement en position debout.

- Relâchement des abdominaux et du périnée
L’appui constant du diaphragme sur l’abdomen entraîne une distension des muscles abdominaux. De plus, la compression des organes du petit bassin favorise le prolapsus ou « descente d’organes » chez la femme, et un relâchement du plancher pelvien.

- Lombalgies
En maintenant une position en contraction, le diaphragme relâche les abdominaux grands droits et tire sur ses insertions lombaires (piliers du diaphragme) avec un risque important d’accentuation de la courbure en lordose.

- Palpitations cardiaques
Les répercussions d’un diaphragme bloqué en inspiration peuvent se faire sentir sur le cœur. Le cœur est attaché par son enveloppe, le péricarde, à des ligaments, sur le diaphragme et sur la paroi thoracique et cervicale. Si son attache inférieure le tire vers le bas, à cause du diaphragme trop contracté, le péricarde subira une contrainte quasi permanente d’étirement, et dans une enveloppe trop serrée, le cœur fonctionnera plus difficilement avec des palpitations.

- Douleurs cervicales
À distance du diaphragme, une traction régulière de l’attache du cœur sur les vertèbres cervicales peut également être source de douleurs dans la nuque, de migraines, voire de troubles de la vision.

« Savoir souffler » !
Paradoxalement, les stressés modernes ne soufflent plus, ou plus suffisamment.
La respiration perd de son amplitude du fait d’un diaphragme contracté en permanence et donc en position basse.

Mais aussi, par une expiration qui n’est plus complète et qui correspond à la phase de détente, position relâchée et haute du diaphragme.
C’est l’impossibilité de « pousser un soupir de soulagement », un « ouf ! » (intervention du système parasympathique une fois que l’organisme a agi et peut revenir à son état d’homéostasie).

En phase de stress persistant, les cotes s’écartent plus que nécessaire, et la respiration devient haute, thoracique.

Pour pallier la sensation de manque d’air, l’organisme cherche plus à inspirer qu’à expirer, et la cage ne s’abaisse pas assez pendant l’expiration, qui du coup n’est pas complète, et entraîne le cercle vicieux !

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